lundi 18 mai 2015

Ô école, qu'es tu devenu ?


"En France, le niveau des collégiens en mathématiques a reculé depuis six ans, estime une étude du ministère de l’Éducation rendue publique récemment par Le Parisien alors que le projet gouvernemental de réforme du collège est fortement contesté", écrit l'AFP. A en croire les chiffres, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15 % à 19,5 % en six ans. En mathématiques, les collégiens français ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes de mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur aptitude à raisonner. Dans les dépêches et les articles de presse, les journalistes font le parallèle entre de la réforme du collège et cette étude menée par le ministère. Comme si c'était lié, comme s'il suffisait de réformer ceci ou cela afin que le niveau des élèves puisse s'élever !  
Au Maroc, c'est carrément la même chose. Un conseil d'experts - au nom imprononçable (CSEFRS) a pondu un rapport censé orienté les politiques dans la mise en place d'une réforme de l'école marocaine qui, depuis belle lurette, vit une belle agonie. Que disent-ils ces experts ? Ils y définissent "la nouvelle école", une école qui garantit l'équité et l'égalité des chances. Ils parlent de généralisation du préscolaire, ils recommandent une révision des programmes, une clarification des choix linguistiques...etc. 
Tout cela, c'est beau. Il y a tout, sauf l'essentiel. le problème de l'école marocaine est un problème structurel et de fond... Il n'a rien avoir ni avec les choix linguistiques, ni avec l’existence ou non du préscolaire ou autre détail de ce genre. L'unique maladie dont souffre notre école, c'est la carence en outils pédagogiques. Tout le monde ou presque pense que les profs sont nuls. Et si les outils dont ils disposent étaient simplement défectueux ?   
Meryem El Youssoufi

Quand les graffitis rhabillent 

la ville de Rabat



EAC-L’Boulvart et la Fondation Nationale des Musées organisent, du 15 au 24 mai 2015, un nouveau rendez-vous du paysage culturel urbain, JIDAR. Il s’agit d’une manifestation de Street Art, abritée par la capitale du Royaume dans le cadre du programme «Rabat Ville Lumière, Capitale Marocaine de la Culture». Une quinzaine d’artistes graffeurs, des signatures nationales et internationales, virtuoses reconnus, dont Maya Hayuk, Aryz, Zepha, Mouhim, Kalamour ou encore Rebel Spirit, s’emploieront à transformer des murs de différents quartiers de Rabat en toiles de rue, entre fresques, graffitis et autres peintures murales, avec la franche ambition d’inscrire la ville dans la carte Street Art mondiale.

Programme riche


De la rue au Musée, JIDAR fait entrer le Street Art au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat. Une belle envolée picturale avec l’exposition des travaux d’artistes tels que Thomas Canto, Tilt, Ron English et d’autres à découvrir. Au programme aussi, des projections de films documentaires et des conférences sur le Street Art. En marge de la manifestation, JIDAR propose aussi des ateliers pour les semi-professionnels et des sessions d’initiation dans des lycées de la ville.

Meriem El Youssoufi